00. Méditations des dimanches année C
13 avril : 6e dimanche carême C : Rameaux
Pierre : figure de l’Église hiérarchique
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L’entrée à Jérusalem – Le reniement de Pierre – Pierre figure de la hiérarchie
Nous voici arrivé à la dernière des 6 figures de l’Église : Pierre, figure de la hiérarchie. Dans l’Église nous voyons : le pape, les évêques, les prêtres, les diacres, les agents pastoraux et enfin tout le peuple de Dieu. La hiérarchie est très marquée et visible, elle dit la dépendance en tout de Dieu.
Dans ce dimanche des rameaux il y a un contraste entre l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et le récit de la passion. De même entre la remise des clefs à Pierre comme chef de l’Église et son reniement à trois reprises, ne voulant pas se reconnaître comme un disciple de Jésus auprès des servantes et serviteurs autour du feu : « non je ne le connais pas ».
Ainsi même le chef de l’Église, le premier pape, doit faire l’expérience du pardon et de la miséricorde. Autour d’un autre feu après la résurrection Jésus lui demande par trois fois (Jn 21,15 ss) : « Pierre m’aimes-tu plus que ceux-ci ». Pierre répond « Je t’aime d’un amour d’amitié ». C’est Jésus qui passe la troisième fois de l’amour total (agapan) à l’amour d’amitié (philein). C’est toujours Dieu qui s’adapte à l’homme et non l’inverse. Peut-être l’Église d’aujourd’hui avec sa hiérarchie devrait davantage mettre cela en application en s’adaptant à chaque personne dans l’accueil et la miséricorde.
6 avril : 5e dimanche carême C :
Marie-Madeleine : figure du discernement
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Dieu fait une chose nouvelle – la femme adultère – Marie-Madeleine
Marie-Madeleine est la figure du discernement, car elle doit apprendre ce qu’est l’amour, un don total et gratuit. Dans l’Église le discernement est essentiel. C’est l’apprentissage pour reconnaître les différents esprits qui son à l’œuvre en nous pour choisir de se laisser conduire par l’Esprit-saint et en toute décision de choisir la volonté de Dieu.
Ainsi nous sommes appelés à distinguer l’esprit de l’homme, qui consiste à faire toute chose par nous-mêmes et avec nos propres forces, l’esprit du monde, qui consiste à agir comme tout le monde sans réflexion et discernement, l’esprit du mal, qui consiste à se laisser tenter par la diable et l’Esprit-Saint, l’esprit de vie de Dieu en nous.
En nous laissant conduire par Dieu toute chose devient nouvelle, nous apprend Isaïe, le prophète.
Avec le récit de la femme adultère nous voyons différents esprits à l’œuvre: l’esprit de l’homme et du monde qui condamne la femme. L’esprit du mal qui agit à travers la mauvaise interprétation de la loi de Moïse et enfin l’Esprit-saint à l’œuvre en et par Jésus qui ne condamne pas et invite la femme à ne plus pécher.
Marie-Madeleine nous fait découvrir le vrai sens de l’amour qui ne juge pas, qui ne condamne pas, qui est gratuit et sans retour. Elle doit apprendre de Jésus à ne pas mettre « la main sur Lui » : « ne me touche pas »; un amour qui ne possède pas mais qui donne tout.
30 mars : 4e dimanche carême C :
Paul : figure de l’Église charismatique – de l’évangélisation
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Manne / Pâque – le fils prodigue – Paul le charismatique
Avec la figure de Paul l’apôtre des nations, nous découvrons l’aspect charismatique de l’Église conduite par l’Esprit-Saint. Lui nous invite à l’évangélisation sous toutes ses formes, en tout lieu et auprès de chacun.
Nous mettons Paul en lien d’une part avec la Pâque juive et le don de la manne et d’autre part la parabole du fils prodigue.
A travers la manne Dieu pourvoit la nourriture du peuple de Dieu dans le désert. Puis dans la terre promise, le peuple célèbre la Pâque pour se souvenir et actualiser la libération et le parcours dans le désert.
Dans la parabole du fils prodigue, les deux fils, le cadet comme l’aîné se trompe de père. Ils découvrent pour le noceur un père en attente du retour de son fils, « saisi de compassion », qui le couvre de baiser, l’habille du plus bel habit et lui met un anneau au doigt (tous les signes de l’amour et de l’Alliance). Et pour le bosseur « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ».
Paul est ce fils cadet qui s’est détourné de Dieu en massacrant les chrétiens. Il découvre Jésus sur le chemin de Damas et demande le baptême. Remplis de l’Esprit-Saint il devient l’apôtre qui voyage pour annoncer la Bonne Nouvelle de la mort et de la résurrection de son fils. Il nous invite à notre tour à évangéliser sous toutes les formes. D’abord par notre joie communicative, notre rire et notre humour qui rime avec l’amour. Puis par tous les gestes (plutôt que les paroles) qui expriment cet amour inconditionnel de Dieu envers toute personne.
23 mars : 3e dimanche carême C :
Marie : mère de l’Église
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Moïse et le buisson ardent – Fruit du figuier – Marie mère de l’Église
Aujourd’hui nous aimerions découvrir une figure importante de l’Église, Marie, la mère de Dieu, la mère des hommes, la mère de l’Église comme la nomme le concile Vatican II qui lui consacre le dernier chapitre de la constitution sur l’Église, Lumen Gentium.
Marie nous entraîne à l’intériorité et nous conduit immanquablement à son fils Jésus-Christ.
Nous la mettons en lien avec l’expérience du Buisson ardent où Moïse découvre Dieu à travers un buisson qui brûle sans se consumer. Les pères de l’Église ont mis en lien ce passage de l’Écriture avec la virginité de Marie. En effet Marie est comme un buisson ardent, l’Esprit-Saint qui la couvre de son ombre a conçu Jésus sans altérer sa virginité, avant, pendant et après.
Dans l’Évangile Jésus nous invite à la conversion sous peine de périr comme ces galiléens ou comme ceux qui sont tués par la chute de la tour de Siloé. Il nous invite à porter du fruit comme le figuier.
Avec Marie nous sommes assurés d’être sur le bon chemin de la conversion, avec elle nous pouvons porter du fruit de vie éternelle. Elle est la mère de l’Église mais aussi notre mère.
16 mars : 2e dimanche carême C : Transfiguration
Jean : figure de l’Église mystique – de la vie spirituelle intérieure
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Abraham – Transfiguration – Jean
Avec Jean l’évangéliste nous allons découvrir l’aspect mystique et intérieur de l’Église. C’est lui qui nous permet d’atteindre le cœur du mystère du corps du Christ, l’Église vivante et sainte.
Nous le mettons en relation d’une part avec Abraham le premier croyant, le patriarche avec qui Dieu établi la première Alliance. Dieu l’invite à contempler le ciel et à compter les étoiles pour découvrir l’immensité de sa descendance, et à travers une offrande et un sommeil mystérieux le « Seigneur conclut une alliance avec Abram. »
Et d’autre part dans l’Évangile, Pierre, Jacques et Jean voient Jésus transfiguré, ils contemplent le Christ dans sa Gloire, attesté par la voix de Dieu le Père : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi :écoutez-le ! »
Jean dans son évangile transfigure la vie de Jésus racontée par les synoptiques (Mt, M, Lc). Par les 7 signes de Jésus, les 7 « je suis », les rencontres de Nicodème, de la samaritaine, de l’aveugle de naissance, le lavement des pieds, les discours après le dernier repas, Jean nous invite à contempler un Jésus plus intérieur, profond en relation constante avec Dieu son Père,
Notre grand danger c’est de ne voir l’Église que de l’extérieur et nous arrêter à sa structure et son organisation. Jean nous invite à la transfiguration, pour voir au-delà du visible et du sensible, l’essentiel, la nature profonde de l’Église, corps du Christ. Avec lui nous sommes invité à entrer par et avec notre cœur dans ce grand mystère qui nous dépasse, comme Abraham qui contemple le ciel et les trois apôtres qui voient le Christ transfiguré.
9 mars : 1er dimanche carême C : les 6 figures de l’Église
Jacques : figure de l’Église institutionnelle
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Moïse – Tentation du diable – Jacques le majeur
Aujourd’hui nous commençons la découverte de 6 figures de l’Évangile pour approfondir le sens de l’Église. Avec St Jacques nous approfondissons l’aspect institutionnel de l’Église.
Jacques est un des personnages les plus importants de la naissance de l’Église. Il est le responsable des chrétiens à Jérusalem. C’est lui que Paul va rencontrer après sa conversion lorsqu’il vient à la ville sainte. Au concile de Jérusalem, raconté dans le livre des Actes, Jacques se présente (Ac 15,13-21) comme celui qui invite la communauté de Jérusalem à approuver la proposition de Simon-Pierre, suite à l’interpellation de Paul et Barnabé de ne pas soumettre les païens devenus chrétiens, à la circoncision.
Jacques est si important que même Flavius Josèphe, un historien non chrétien de l’époque, parle de lui en racontant son exécution par lapidation en 62. Pourtant, Jacques n’est pas un apôtre. Sa place importante dans la communauté vient de sa présence dans la famille de Jésus. Il a été le premier responsable, évêque de la communauté de Jérusalem. Il est aussi un grand priant. Dans son histoire ecclésiastique, Eusèbe dit de Jacques le juste qu’il a si souvent prié au Temple que ses genoux étaient aussi calleux qu’un chameau.
Nous le mettons en lien d’une part avec Moïse qui rappelle dans la première lecture le chemin du peuple élu : la libération de l’esclavage d’Israël en Égypte et l’arrivée dans un pays ruisselant de lait et de miel.
Et d’autre part dans l’évangile, Jésus est le vainqueur de toutes les tentations du Diable, le voisin du quatrième sous-sol, pour pas trop le nommer et lui donner de l’importance, lui qui n’existe que dans la mesure où nous lui donnons prise.
Avoir : pierre => pain.
Pouvoir : se prosterner devant le Diable => pouvoir et gloire
Être : se jeter du temple => tu es le Fils de Dieu
Ces lectures, Moïse et les tentations, éclairent bien ce que doit être l’institution Église :
Non pas une multinationale impersonnelle, mais une communauté qui libère l’homme pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même conduit par l’Esprit-Saint (=> avoir).
Non point une société assoiffée de pouvoir, mais un corps au service des plus humbles (pauvres) et de tous (=> pouvoir) .
Non pas une institution renfermée sur elle-même, mais une Église ouverte sur le monde et accueillante pour tous et chacune et chacun (=> être).
2 mars : Avoir une juste image de soi
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1° Se connaître soi-même et s’aimer pour aimer l’autre tel qu’il est
La lecture de Ben Sirac le Sage est une bonne invitation à mieux se connaître avec ses qualités mais aussi ses limites, ses défauts et ses incapacités. Apprendre à se connaître et s’aimer tel que nous sommes est la base pour aimer les autres tels qu’ils sont sans les juger et les réduire à leurs limites.
Pour cela il est quelquefois nécessaire d’être accompagné pour refaire tout le chemin du sein maternel jusqu’à aujourd’hui et accueillir ce passé avec ses joies, ses peines, ses réussites et ses blessures. Nous pouvons aussi refaire ce chemin avec Jésus lui-même car il était toujours avec nous et a vécu tout ce que nous avons subi. Alors en nous souvenant de nos blessures et des passages difficiles de notre vie, nous ferons mémoire de sa présence, de son amour, de sa miséricorde, et de son pardon.
2° Le thème de l’arbre : palmier – cèdre
Dans le psaume 91 le thème de l’arbre du psaume 1 (voir 16 février) revient. Cette fois-ci c’est la symbolique de la différence des arbres : le palmier, le cèdre du Liban.
Le palmier est cité plus de trente fois dans la Bible, il évoque la grâce et l’élégance, ce que signifie son nom hébreu Thamar, prénom juif. Ses palmes sont depuis l’Antiquité emblèmes de triomphe, d’honneur et de gloire (Cf l’accueil de Jésus à Jérusalem : Rameaux), C’est donc aussi le signe de la victoire de Dieu sur le péché, le diable et le monde : il a sa place comme motif d’ornementation dans le temple.
Le cèdre du Liban est un bois légendaire et sacré, vénéré depuis l’antiquité il est aussi appelé Cèdre de Dieu. Il est cité 77 fois dans la bible, notamment par Salomon pour construire la charpente du temple de Jérusalem. C’est un symbole de pureté, de puissance et de majesté.
3° La paille et la poutre – reconnaître l’arbre à son fruit
Jésus met en garde : « Comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? »
Le plus souvent nous ne voyons bien en l’autre que ce que nous avons de la peine à reconnaître en nous.
Jésus nous rappelle qu’un bon arbre porte du bon fruit. Il nous invite à cette bienveillance pour reconnaître les bons fruits que portent nos frères et sœurs.
Conclusions :
Apprendre à se connaître et assumer son passé, c’est s’aimer soi-même tel que nous sommes, pour aimer les autres tels qu’ils sont.
L’homme est un arbre planté dans le cœur de Dieu, il doit s’ajuster à son cœur pour devenir un palmier de grâce et un cèdre pur plein de majesté.
Jésus nous invite à reconnaître nos péchés (poutre) plutôt que ceux de nos frères et sœurs (paille). Il attend de l’arbre que nous sommes de porter du bon fruit.
23 février : Aimez les ennemis
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Jésus invite ses disciples et nous avec : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. »
Dans le récit de David et Saül, David se refuse de tuer son adversaire. Il a été choisi par Dieu pour succéder comme roi à Saül que Dieu a rejeté. Mais au lieu de triompher en le tuant, David se contente de ramasser sa lance et déclare : « Le Seigneur rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité.«
Le psaume reprend cette thématique : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; »
Jésus nous invite à répondre au mal par le bien. : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. »
Cette attitude positive et bienveillante envers les autres en particulier, ceux qui nous frappent, nous calomnient, qui nous empruntent sans rendre… est la base de la paix d’abord en soi et ensuite autour de soi et dans le monde.
Elle est l’attitude de miséricorde du Seigneur lui-même, qui ne juge pas, ne condamne pas et pardonne en toute circonstance.
Certes cette attitude est exigeante, elle demande une conversion du cœur et l’aide du Seigneur lui-même.
16 février : L’homme est comme un arbre – les béatitudes
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Voici un des plus beaux symboles du monde. L’arbre est une image de force et de paix, d’harmonie. C’est une représentation parfaite de l’équilibre entre la Terre et le Ciel. L’arbre offre une image en miroir : ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Ce qui est caché est aussi important que ce qui est visible. Le dessin des racines est semblable à celui des branches. L’arbre transforme l’énergie de la terre pour donner des fruits. Il transforme l’air et le purifie pour que nous puissions le respirer.
L’arbre est symbole d’individualité et d’universalité. C’est une entité distincte, un microcosme au milieu de la forêt, le macrocosme. Il contient en lui les deux composantes masculine et féminine, comme un être humain les contient aussi en lui. En rêve, la vision d’un arbre est très positive et apaisante. Elle permet de constater – comme un reflet – que ces deux composantes sont en proportions satisfaisantes. L’arbre symbolise également l’amour et la complémentarité des opposés. Quand il s’agit d’un seul arbre, il nous représente tel que nous sommes. L’importance des racines, du tronc, des branches ou du feuillage vient souligner des aspects personnels. Quand il s’agit de plusieurs arbres, ce sont les personnes qui nous entourent.
Un rêve d’arbre décharné, au feuillage absent ou qui donne des fruits malingres, est le constat d’une vie déséquilibrée, d’un certain dessèchement physique et spirituel. Le Christ a maudit l’arbre qui ne donne pas de fruit. Chacun de nous doit être fécond et offrir aux autres les fruits de son travail.
Un arbre sans racines est un être en totale rupture avec son passé, sa véritable nature. Nos racines font partie de notre histoire, de notre être véritable. Le déracinement indique une impossibilité à trouver sa place après avoir quitté la cellule maternelle, le sentiment d’être en terre étrangère et de ne pouvoir prendre légitimement sa place.
L’arbre peut aussi symboliser les différentes parties de notre personnalité ⁚ les racines représentent notre inconscient, le tronc notre personnalité, et les branches nos relations avec les autres. L’arbre peut nous aider à comprendre nos émotions, nos pensées et nos comportements, et à nous connecter avec notre moi profond.
Dieu par le prophète Jérémie nous dit : « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance.
Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines.«
Ce symbole de l’arbre est repris dans le premier psaume, comme pour souligner qu’il est la base, le centre, le fondement de la vie humaine : » Heureux est l’homme, il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira.«
Cette béatitude est reprise dans l’évangile. Elle est précisée, amplifiée et agrandie par Jésus par les 4 béatitudes proposées :
- Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
- Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés.
- Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
- Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, vous insultent. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, votre récompense est grande dans le ciel.
C’est une invitation à entrer dans la joie de Dieu dans toutes les circonstances de notre vie. Car Dieu est toujours avec nous, il nous accompagne partout et toujours et c’est en Lui que nous pouvons trouver notre joie, même dans les difficultés, la maladie, les épreuves et la souffrance.
C’est un appel à changer de perspective : passer de la A attitude, qui consiste à voir toute chose uniquement à partir de nous, à la B attitude, qui consiste à éprouver toute chose en Dieu et par Dieu.
9 février : Avance au large
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Le prophète Isaïe en étant purifié de son son péché et de ses lèvres impures est envoyé au large : « qui enverrai-je ? » demande Dieu et Isaïe répond : « Me voici : envoie-moi ! »
Nous aussi par notre baptême nous sommes chacune et chacun envoyé par le Seigneur pour témoigner de sa présence et de son amour, et révéler aux autres toutes les bonnes actions suscitées dans leur vie par l’Esprit-Saint.
Dans l’évangile Jésus après avoir enseigné les foules, demande à Pierre : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
A la grande surprise des pécheurs qui n’avaient rien pris durant toute la nuit, leurs filets sont pleins à craquer.
Manifestation de la surabondance de la grâce de Dieu, lorsque nous lui faisons confiance.
Pierre et ses compagnons se reconnaissent pécheurs, mais Jésus leurs dit : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Envoyé par Dieu, invité à avancer au large, c’est à dire sortir de nos églises et aller aux périphéries, faire confiance à la grâce de Dieu qui fait de nous des pécheurs d’hommes, tel est le message de ce dimanche.
2 février : Présentation de Jésus au Temple
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Quatre figures principales dans ce récit : les parents – Jésus – Syméon et Anne. C’est la rencontre de l’A.T, de l’ancienne Alliance représentée par Syméon et Anne, qui expriment la joie de leur attente enfin exaucée, et de la nouvelle Alliance : Jésus-Christ.
Syméon est conduit par l’Esprit-saint au Temple et reçoit Jésus dans ses bras comme la cadeau de toute sa vie : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut ! »
Il reconnaît à la fois Jésus comme le fils de Dieu et le salut de toute l’humanité. Mais surtout il célèbre à travers cet enfant l’accomplissement de toute l’attente du peuple d’Israël.
Les parents « s’étonnaient de ce qui était dit de lui. » Eux n’avaient pas encore compris toute la mission et l’identité de Jésus. Syméon annone à Marie de manière imagée la mort de Jésus : « ton âme sera traversée d’un glaive ».
Anne est prophète et « sert Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière« . Elle proclame la louange du Seigneur et la délivrance de Jérusalem à tout ceux qui veulent l’entendre.
Chacune de ces figures nous interpellent dans notre manière de vivre notre foi en ce Jésus-Christ qui accompli toutes les attentes de bonheur, de paix, d’amour des hommes. Syméon nous invite à nous laisser conduire par l’Esprit-Saint. Les parents nous interpellent pour accueillir tout le mystère et la mission de Jésus. Et Anne nous entraîne à la louange et la joie venue du Christ.
26 janvier : L’esprit du Seigneur prêche par Jésus
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Ce dimanche deux extraits de l’évangile de Luc qui ne se suivent pas. L’introduction à tout l’évangile puis la prédication de Jésus dans les synagogues.
Introduction : but de l’évangile :
« écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. » Luc veut rendre compte du suivi des événements de Jésus, à celui qui aime Dieu (Théophile)
Prédication de Jésus :
Jésus vient accomplir la parole du prophète Isaïe, il est rempli de l’Esprit-saint et prêche la Bonne Nouvelle adressée aux pauvres :
« annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés« .
Comment annonçons-nous cette Bonne Nouvelle aujourd’hui ?
Par notre confiance en l’Esprit-Saint qui peut parler à travers nous; par notre témoignage de vie qui reflète cette libération intérieure; par le souci des plus pauvres ; par ….
19 janvier : Le premier signe : noce à Cana
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1° Jésus est venu pour un mariage, des noces entre Dieu et les hommes
Comme déjà annoncé par le prophète Isaïe dans la 1ère lecture Dieu célèbre les noces du peuple avec Dieu.
« Tu seras une couronne brillante dans la main du Seigneur, un diadème royal entre les doigts de ton Dieu…
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence », cette terre se nommera « L’Épousée »…
Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,tu seras la joie de ton Dieu. »
Jésus en participant aux noces à Cana, annonce le premier signe : il est venu accomplir le mariage entre Dieu et les hommes entre le ciel et la terre.
2° Quelle est l’« heure » ?
L’heure est une expression typique de l’évangile de Jean, elle désigne la passion, la mort, la résurrection, l’ascension et la pentecôte de Jésus-Christ. C’est à dire la rédemption de toute l’humanité. Jésus est venu pour sauver tous les hommes et cela s’accomplira par sa mort et sa résurrection
3° La transformation de l‘eau de purification en vin des noces annonce l’eucharistie
Par son intervention l’eau des jarres servants à tous les rites de purification de l’ancienne Alliance et transformée en vin de noce de la nouvelle et éternelle Alliance scellée en Jésus. Ce miracle annonce déjà le dernière cène et l’eucharistie où le pain et le vin deviennent le corps et le sang de Jésus-Christ.
12 janvier : Le Baptême du Seigneur
Trois bonnes nouvelles du Baptême de Jésus :
– C’est la première fois que Dieu se révèle Trinité. Les trois personnes de la Trinité sont présentes au baptême : Dieu le Père à travers sa voix et sa déclaration. Dieu le Saint-Esprit à travers la colombe et bien sur Dieu le Fils Jésus qui se fait baptiser par Jean-Baptiste.
– Dieu le Père déclare « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Il reconnaît son fils et déclare ainsi Jésus comme Dieu. Dieu dit de chacun de nous à notre baptême tu es mon fils, ma fille bien aimé(e). Par notre baptême nous devenons un frère, une sœur de Jésus et nous sommes accueilli dans la ronde de la Trinité.
– L’Esprit-Saint vient sur Jésus comme une colombe. Cette apparition corporelle vient confirmer l’annonce de Jean-Baptiste : » Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
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5 janvier : Épiphanie du Seigneur
Après l’annonce aux bergers, les pauvres et les veilleurs du peuple d’Israël, l’étoile s’adresse aux chercheurs et aux étrangers. Les mages représentent tous les peuples païens, ayant une autre culture et religion que le peuple d’Israël. La Bonne Nouvelle de la venue du sauveur Jésus-Christ s’adresse à tous les hommes, à toute la terre, à la création entière.
Les mages venu adorer le roi des juifs, annoncé par l’étoile apportent trois cadeaux :
– de l’or pour le roi de juifs, le roi de l’univers
– de l’encens pour le prêtre qui fait la relation entre Dieu et les hommes
– de la myrrhe pour embaumer les corps d’un défunt
A travers ces cadeaux ils reconnaissent la véritable identité de ce petit enfant, il est le roi de l’univers, vrai Dieu et vrai homme, il va mourir et ressusciter.
A cause de ces 3 cadeaux la tradition a conclu qu’ils étaient trois mages, leur attribuant des noms et un continent : Gaspard venant d’Afrique, Melchior venant d’Europe et Balthazar venant d’Asie. Ou encore trois ages : jeune, adulte, aîné.
Ainsi ils représentent tous les hommes, tous les âges, tous les continents, donc la terre entière.
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1 janvier : Sainte Marie, mère de Dieu
Nous commençons l’année avec une mère, pour nous accompagner tout au long de l’an nouveau vers notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Marie est la mère de Jésus donc la mère de Dieu, par son oui elle a donné naissance à l’Emmanuel, elle est la servante du Seigneur.
Elle est aussi la mère de l’Église, attentive à tous les hommes pour leur apprendre à dire « oui » comme elle à la volonté de Dieu et les encourager dans leur vie quotidienne avec son fils Jésus.
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29 décembre : La sainte famille C
L’évangile du jour, nous présente Jésus à 12 ans déjà au Temple de Jérusalem en train d’enseigner aux docteurs de la loi.
Dans ce temps de Noël, le mystère de l’incarnation, la liturgie nous invite à découvrir la mission de cet enfant Jésus.
Dans la réponse à ses parents inquiets, Jésus dévoile sa véritable mission : « ’il me faut être chez mon Père ».
Jésus est venu accomplir la mission que Dieu son Père lui a confiée. Mais Marie et Joseph n’ont pas compris le sens de cette phrase. Seule Marie gardait tout cela dans son cœur, pour comprendre en son temps et à son heure cette phrase.
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25 décembre : Noël
Messe de minuit :
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
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1° Jésus est né comme un homme, soit comme un enfant d’une femme.
Dieu aurait pu choisir de venir sur terre comme un adulte. Dieu a choisi de naître humblement comme un enfant d’une femme, de Marie, d’une vierge, pour indiquer que le Père de Jésus est Dieu. Un choix qui respecte la nature humaine et qui indique l’humilité et l’abaissement du Fils de l’homme, Jésus.
2° Jésus est né à Bethléem (= la maison du pain)
Jésus a choisi de naître dans la lignée de David le grand roi de l’A.T. dans la maison du pain, pour indiquer qu’il est le pain descendu du ciel, la manne (du désert de l’exode de Moïse et du peuple) . Jésus est le pain de vie pour l’éternité
3° Jésus est né dans une crèche, « car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune »
Marie en couchant Jésus emmailloté dans une mangeoire, annonce à la fois la mort du Christ (emmailloté) et le don de sa vie pour le salut des hommes (l’eucharistie).
Ainsi déjà à Noël se révèle toute la mission et l’identité de Jésus, fils de Dieu, sauveur des hommes, pain de vie et don du salut.
Messe du jour :
« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)
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Dans le prologue, saint Jean l’évangéliste, décrit la descente du Fils de Dieu puis sa remontée au Père. C’est le mouvement de tout son Évangile. Dans cet extrait de Noël trois étape de la descente :
1° le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Jésus de toute éternité est auprès de son Père. Il est le fils de Dieu et forme avec l’Esprit-Saint, la Trinité d’amour.
Jésus est l’unique Parole prononcée par Dieu, il est le Verbe par qui tout a été créé.
2° Le Verbe est la vraie Lumière, qui éclaire tout homme
Jésus est venu dans la nuit de l’homme apporter la lumière divine pour que tout homme découvre sa véritable origine en Dieu, qui l’a aimé et l’aimera toujours.
3° le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous
Jésus, le Fils de Dieu a choisi de venir sur terre en prenant chair de notre chair. Il s’est fait homme et il a habité sur la terre à la fois comme un vrai homme et comme un vrai Dieu.
4e Avent C 22 décembre : la visitation
Les 5 doigts de la pastorale : la vie fraternelle
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La visitation de Marie à sa cousine Élisabeth enceinte de 6 mois de Jean, est le signe de la fraternité. Les deux enfants Jésus et Jean se salue dans le ventre de leurs mères. Une fraternité qui dépasse le visible et l’humain et fait entrer dans la fraternité de l’Église qui s’étend à la communion de saints.
Nous continuons la découverte des 5 doigts de la pastorale en ce dimanche :
La vie fraternelle : index
La vie fraternelle est essentielle à tout baptisé, elle répand l’odeur de l’amour de Dieu et nous rassemble en Église. Elle nous fait vivre tout ce que l’Esprit-Saint nous apporte par les autres, la joie de vivre ensemble, en nous donnant une direction solide et claire. Elle nous oriente de façon déterminée vers le bien, le beau, le vrai, l’unité (1 Corinthiens 1, 10), un seul corps : l’Église (Romains 12, 4-5)
Le lien entre l’index et la vie fraternelle indique la direction, le sens et le but de la vie chrétienne : par la vie fraternelle, signifier et vivre déjà la communion avec Dieu qui nous attend dans l’éternité. Ainsi l’odeur particulière de l’amour de Dieu et de sa miséricorde se répand dans la délicatesse, l’attention et le respect des autres, la bienveillance, la bonté, l’humilité et la fraternité.
Cette fraternité n’est pas seulement à vivre concrètement par les apéro à la sortie de la messe, mais par toutes les initiatives qui favorisent le lien entre paroissiens et paroissiens et également ceux qui sont aux périphéries (café contact, repas des aînés, repas spaghetti pour tous, …)
3e Avent C 15 décembre : Réjouis-toi, de tout ton cœur
Les 5 doigts de la pastorale : la vie de prière
« Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! (1ère lecture)
Frères, et soeurs soyez toujours dans la joie du Seigneur ;
je le redis : soyez dans la joie. (2e Lecture)
« Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »
Nous continuons notre découverte des 5 doigts de la pastorale :
Vie de prière : le majeur
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La prière commence par la louange et la joie ou le silence et l’ouverture du cœur.
Il s’agit de s’ouvrir au feu de l’Esprit-saint qui habite en nous depuis notre baptême et désire se déployer dans tout notre être et notre vie.
La prière est ce déploiement de la présence et de l’amour de Dieu en nous et par nous dans notre vie quotidienne.
La vie de prière est le socle solide du baptisé qui lui donne l’équilibre ; elle le relie au ciel de Dieu, tout en l’ancrant dans la réalité humaine de la terre. Elle est cet équilibre entre ces deux dimensions humaines et divines. La prière nous remplit de la surabondance de sa joie, de sa paix, de sa douceur, de son humilité, de sa miséricorde, en d’autres termes: de Jésus-Christ (Mathieu 11, 25-30). La prière est le moyen de nous laisser remplir par Dieu et de nous ajuster à son cœur. Il existe de nombreuses formes de prière et chacun doit trouver celle qui lui convient le mieux dans le contexte et la personnalité qui est la sienne pour atteindre ce but :
• prière de louange : louer Dieu avec des chants et des invocations libres ;
• prière des heures : laudes, milieu du jour, vêpre, l’Église propose des psaumes ; lectures, cantiques, intercessions,pour rythmer nos journées ;
• prière avec la Parole de Dieu (lectio divina) ;
• prière silencieuse et contemplative (oraison) ;
• prière d’adoration devant le saint sacrement ;
• prière du chapelet : prier les mystères de Jésus avec Marie ;
• méditation à partir d’une icône, d’une œuvre d’art, de la beauté de la nature, d’une photo, …
Le lien entre le majeur et la vie de prière souligne l’importance majeure de la prière dans toutes ses formes pour une vie chrétienne équilibrée. Ce doigt du temps nous incite à prendre des rendez-vous avec le Seigneur dans la rencontre personnelle avec lui et ainsi mieux toucher et percevoir concrètement les signes de sa présence et de sa miséricorde dans notre vie quotidienne.
2e Avent C 8 décembre : Jérusalem, quitte ta robe de tristesse
Les 5 doigts de la pastorale : la vie d’évangélisation
Nous continuons notre découverte des 5 doigts de la pastorale en ce dimanche :
Vie d’évangélisation : auriculaire = la joie de l’Évangile
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« Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère,
et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours,
enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu » (1ère Lecture)
« Jean, le fils de Zacharie parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Evangile)
La première évangélisation c’est la joie, le rire l’humour. Car Dieu nous communique sa joie, pour cela laissons nos péchés se transformer par le pardon et la miséricorde de Dieu en joie de proclamer la Bonne Nouvelle du salut : l’Évangile
Le souci de l’évangélisation consiste surtout à aller à la rencontre de tous ceux qui ne viennent pas ou plus en paroisse, soit la grande majorité. Comme l’auriculaire, le petit doigt, il conduit à nous mettre à l’écoute de tous ceux qui sont à la périphérie, pour nous laisser évangéliser par eux et découvrir toutes les semences d’Évangile déjà vécues dans leur quotidien.
Concrètement, ce sera par des visites et des contacts personnels que ce souci pourra se manifester : visites à l’occasion de la saint Nicolas, visites de toutes les personnes qui ont atteint 70 ans lors de leur anniversaire, visites de tous les jeunes à leur majorité, visites à l’occasion de la préparation d’un sacrement (toutes les familles dont un enfant se prépare à la 1ère communion ou à la confirmation), visites systématique quartier par quartier (visiter tous nos paroissiens-nnes dans un quartier), …
Mais ce souci peut aussi s’exprimer par l’évangélisation de rue (davantage en ville) : prier – chanter – louer en pleine rue et aborder les personnes qui s’arrêtent pour leur témoigner de notre intention et parler de notre foi en Jésus-Christ mort et ressuscité, pour nous[1].
Ce souci peut aussi s’exprimer par la prière proposée pour tous ceux qui ont un fardeau à déposer : veillées de consolation, assemblées de guérison, écoute pour la guérison intérieure, … N’oublions pas que Jésus ne s’est jamais contenté seulement d’annoncer le Royaume, mais il a guéri les malades, les tourmentés de toutes sortes, les possédés, les épileptiques, les paralysés, qu’on lui amenait (Matthieu 4,23-24). À nous de découvrir comment traduire cela aujourd’hui.
Ce souci peut aussi s’exprimer par la participation active à toutes les activités locales, citoyennes et sociétales de loisirs, sportives et de détente : concert de la fanfare, marché de Noël (en proposant de fabriquer et décorer une bougie), rencontre de foot, …
Mais ce souci de l’évangélisation ne doit pas être notre œuvre humaine de bonne volonté, mais le fruit de l’inspiration de l’Esprit-Saint[2], seul à même de nous aider à discerner ce qui est juste et bon dans notre paroisse, notre unité pastorale. Car en ce domaine plus encore qu’en d’autres, il n’y a pas de recettes toutes faites ! (Parcours alphalive, temps de jeux, de louange et de témoignage, …)
Le lien entre l’auriculaire et le souci de l’évangélisation souligne à la fois la nécessaire écoute intérieure de l’Esprit-Saint et l’écoute de nos frères et sœurs, particulièrement dans les périphéries, pour entrer en communication avec eux. Cette évangélisation commence par se laisser évangéliser par ceux qui sont aux périphéries pour leur révéler toutes les semences d’Évangile qu’ils vivent déjà et se poursuit par l’annonce de la bonne nouvelle de Jésus-Christ mort et ressuscité pour nous.
(les 5 doigts de la pastorale et … p. 68-70)
L’évangélisation sous toutes ses formes : Voir 1. Pastorale Évangélisation sous tous les aspects
[1] Un excellent moyen pour nous évangéliser nous-mêmes et nous donner la force de rendre compte de notre foi.
[2] Petit exemple d’un confrère : dans une paroisse proche du lac Léman en Romandie, tout le monde parlait toujours de bateau, de lac, de société de sauvetage. Le curé et son équipe pastorale se sont alors demandé où aller à la rencontre de toutes ces personnes (qui ne viennent pas à l’église, à la messe, en paroisse) ? Ils ont découvert que chaque année, il y avait une grande rencontre des sociétés de sauvetage et de tous les marins d’eau douce. Ils ont alors contacté le pasteur (réformé) pour lui proposer de bénir ensemble les bateaux et leurs propriétaires et sont allés trouver les organisateurs de cette rencontre pour leur proposer cette démarche. Les responsables étaient enchantés de cette initiative et le jour J, jamais autant de sociétés de sauvetage ne sont venues à la rencontre annuelle. Ensemble pasteur et prêtre ont béni les bateaux et leurs propriétaires. Voilà comment, à partir d’un constat, puis d’un désir d’aller à la rencontre, est née une initiative œcuménique nouvelle, particulièrement bien accueillie de la population. À l’apéritif, les uns et les autres ont pu apprendre à se connaître et à tisser des liens !
1er Avent C 1er décembre : un amour de plus en plus intense et débordant
Les 5 doigts de la pastorale : la vie de service – charité
Nous continuons la découverte des 5 doigts de la pastorale ce dimanche :
Le service est le débordement de l’amour et l’incarnation de la charité.
La vie de service – charité : l’annulaire :
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« Frères,
que le Seigneur vous donne,
entre vous et à l’égard de tous les hommes,
un amour de plus en plus intense et débordant,
comme celui que nous avons pour vous. » 2e lecture
« Restez éveillés et priez en tout temps : » (Evangile)
Le service donne à voir l’amour, la charité en actes. Il est indispensable pour rendre crédible notre foi et notre engagement. Comme l’annulaire il est cette alliance entre la foi et les actes, entre Dieu et les hommes, le divin et le terrestre
Chaque baptisé s’engage dans un service à «l’intérieur» de la paroisse, l’unité pastorale comme bénévole : catéchèse, préparation des apéritifs, messe des familles, dimanche en paroisse, adoration, animation jeunesse, fêtes, kermesse, …
Ou vers «l’extérieur» de la paroisse à travers différents services: café contact (pour tous les «paumés» et les personnes seules), repas des aînés, vestiaire pour les plus pauvres, magasin solidaire, conférence de St Vincent de Paul, accueil des personnes en difficultés (écoute, soutien financier, …), écoute à la gare ou dans les lieux de rencontres habituels, bistrot du curé, …
Le lien entre l’annulaire et la vie de service souligne l’importance de traduire en actes notre foi à travers notre engagement au service de nos frères et sœurs, aussi bien au sein de la paroisse que dans la société, dans notre travail et dans nos loisirs. Ainsi nous donnons à voir concrètement cet amour de Dieu qui agit en nous et par nous.
Christ Roi B 24 novembre : Pilate demande « es-tu le roi de l’univers » ?
Les 5 doigts de la pastorale : la vie de formation
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Introduction :
Accueillir et vivre de la royauté du Christ c’est entrer dans la vie chrétienne avec les 5 doigts de la pastorale :
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La vie de formation : le pouce
Aujourd’hui en lien avec le dimanche du Christ-Roi nous développons la vie de formation :
A tous les âges et toutes les époques, comme chrétien il est important de se former :
Pour accueillir : « Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient, le Souverain de l’univers. » (2e lecture)
Et reconnaître la royauté de Jésus : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; »
Et écouter celui qui est la vérité : « Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » (Evangile).
Il nous faut sans cesse nous former :
- Dans le domaine de la Bible pour mieux comprendre la Parole de Dieu
- Dans le domaine de la théologie pour mieux assimiler notre foi.
- Dans le domaine de la spiritualité pour mieux prier et vivre en chrétien au quotidien.
La formation donne le goût de Dieu et le désir de devenir disciple missionnaire. Mais pour cela il faut la volonté pour prendre le temps de s’édifier dans la vie chrétienne. Comme le pouce, la formation permet de s’appuyer sur une foi solide et construire une vie chrétienne ancrée profondément dans le mystère de la Trinité, présent dans nos cœurs.
Il est bon que tout baptisé prévoie une formation chaque année, comme un renouvellement et une stimulation : une formation sur une ou plusieurs soirées, un samedi-dimanche ou davantage, comme formation de base, dans les domaines de la Bible, de la vie dans l’Esprit-Saint, de la spiritualité, de l’approfondissement de la foi, de la découverte des sacrements, une formation pour le service et pour l’évangélisation. (les 5 doigts de la pastorale et … p. 64-65). Pour acheter ou commander le livre